New York, le 27 septembre 2024 - La ministre colombienne de l'Environnement et du Développement Durable et présidente entrante de la COP16 sur la biodiversité, Susana Muhamad, a conclu un programme de travail intense à New York, où elle a participé à des événements clés à l'Assemblée générale des Nations Unies, à la Semaine du Climat et à des réunions stratégiques, en vue de renforcer les engagements internationaux en faveur de la COP16 sur la biodiversité, qui se tiendra à Cali du 21 octobre au 1er novembre 2024.
« Nous venons de terminer cette visite, la dernière poussée diplomatique pour la COP16. Nous avons réussi à consolider les progrès pour le financement de notre portefeuille colombien pour le climat et la transition écologique, dirigé par le ministère de l'Environnement et plusieurs entités du gouvernement national. Ce portefeuille sera lancé du 2 au 4 octobre à Barranquilla et nous espérons faire une annonce majeure pour la COP16 », a déclaré Muhamad.
L'une des annonces les plus pertinentes a été la présentation du portefeuille pour la transition socio-écologique de la Colombie, qui vise à mobiliser environ 160 milliards de dollars d'investissements pour accélérer la décarbonisation, le développement des énergies renouvelables et la conservation de la biodiversité.
La consolidation du portefeuille pour la transition socio-écologique et la signature de l'instrument de ratification de l'accord d'Escazu figurent parmi les principales réalisations de la Colombie au cours de la visite du ministre Muhamad.
L'agenda du ministre s'est conclu par une annonce importante suite à la réunion des trois Conventions de Rio (changement climatique, biodiversité et désertification) : « Nous avons également travaillé sur les trois Conventions de Rio en synergie, précisément pour être plus efficaces dans la mise en œuvre ». Il convient de noter que 2024 est une année sans précédent pour l'agenda environnemental mondial, car pour la première fois, les trois COP des Nations Unies coïncideront la même année, la Colombie prenant la tête de la COP16 sur la biodiversité.
Une autre réalisation importante a été la signature de l'instrument de ratification de l'accord d'Escazu, qui fait de la Colombie le 17e État partie à ce traité international, réaffirmant ainsi son engagement en faveur de la défense des droits de l'environnement et des leaders environnementaux dans le pays.
Un autre moment fort de son voyage de travail a été le discours qu'il a prononcé à l'occasion de la Semaine du Climat. Muhamad a souligné l'urgence de s'attaquer à la crise climatique et a insisté sur le fait que le respect du cadre mondial de Kunming-Montréal sur la biodiversité pourrait contribuer à hauteur de 30 % à l'objectif mondial consistant à maintenir l'augmentation de la température en dessous de 2 °C.
La Colombie fait entendre sa voix dans l'agenda international avant la COP16
L'un des moments les plus importants de la visite a été l'événement « Diversité Biologique et Paix : les engagements de la Colombie à la COP16 », coprésidé par le ministre des affaires étrangères Luis Gilberto Murillo. Cet événement a été l'occasion de présenter l'initiative Paix avec la Nature Coalition, qui sera officiellement lancée lors de la COP16. Cette initiative vise à repenser la relation de l'humanité avec la nature, en considérant la paix et la biodiversité comme des piliers essentiels à la survie de la planète.
Lors de sa participation à des panels tels que le traité de non-prolifération des combustibles fossiles, Muhamad a réitéré la nécessité d'un accord multilatéral pour réformer le système financier et accélérer la transition énergétique. En outre, lors du Forum économique mondial, il a mis en garde contre les risques de perpétuer une économie extractive qui ignore les conséquences sociales et environnementales de l'exploitation des ressources naturelles.
Lors de la réunion de haut niveau des pays mégadivers, dirigée par la Colombie et le Brésil, des stratégies communes ont été établies pour la COP16,avec la participation du Pérou, du Mexique, du Guatemala et de Madagascar, entre autres pays. Cet effort vise à coordonner une position solide pour promouvoir la conservation de la biodiversité au niveau mondial.
Muhamad a également tenu des réunions bilatérales avec des représentants clés, tels que Tore Sandvik, ministre norvégien de l'environnement, et John Podesta, envoyé présidentiel américain pour le climat. Ces réunions ont mis en évidence l'importance des partenariats internationaux pour faire avancer les accords visant à résoudre la crise climatique et promouvoir les investissements stratégiques dans la biodiversité et la transition énergétique.
Muhamad a déclaré que son programme de travail à New York constituait le «dernier effort diplomatique en vue de la COP16».
Pendant son séjour à New York, la responsable du portefeuille de l'environnement a également accordé des interviews à des médias internationaux tels que Univision, Bloomberg News, Axios et CGTN, afin de faire connaître le rôle de chef de file de la Colombie en matière d'environnement et son engagement en faveur de la COP16.
Avec cet agenda, la Colombie réaffirme son leadership sur la scène environnementale mondiale en cette année décisive pour la mise en œuvre du pacte mondial sur la biodiversité. La coïncidence des trois sommets les plus importants des Nations unies - changement climatique, biodiversité et désertification - offre une occasion unique de faire avancer des actions concrètes pour assurer un avenir durable à la planète.